Nous sommes ce que nous mangeons
Non seulement les produits régionaux sont-ils merveilleusement exquis, ils sont également délicieux pour notre terre mère.
Avant de plonger votre fourchette dans le plat du jour de votre resto préféré, pensez un peu à ce qui suit : les ingrédients qui composent l’assiette d’un repas nord-américain moyen ont voyagé en général 2 400 km, entre la ferme et la fourchette. Il est temps de réduire la distance, disent les auteurs britanno-colombiens Alisa Smith et James MacKinnon, qui se sont efforcés, pendant un an, à ne manger que des produits régionaux et qui ont de ce fait attiré l’attention des médias partout sur la planète.
Dans le nouveau livre du couple : The 100-Mile Diet: A year of local eating, (www.100milediet.org), les auteurs nous invitent à réduire la consommation de bananes, de pain et autres produits transportés jusqu’à notre table grâce à du combustible fossile, et à ne manger que ce qui est semé, cultivé, élevé, produit dans un rayon de 160 km de notre maison ou de notre lieu de vacances.
Et croyez-moi, ce n’est pas aussi simple qu’il paraît. Car l’hiver venu, régional est souvent synonyme de fruits en conserve, de pommes de terre dans le garde-manger, de pois congelés et de topinambours à chaque repas. Sans compter qu’il est presque impossible de trouver de la farine et du sel produits localement dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique!
Jusqu’à ce jour, un restaurant de Vancouver a accepté de relever le défi. Chaque mois, le Raincity Grill propose un menu « 160 km » à 55 $, dans lequel sont proposées des délices locales comme du porc de l’île de Vancouver, du canard et du poulet de Chilliwack, des palourdes de l’île Cortes et des noisettes d’Agassiz. « Loin de moi l’idée d’imposer aux autres des règles culinaires, explique la chef Andrea Carlson, mais le sujet me préoccupe. À ma façon, j’appuie les exploitants agricoles régionaux et j’encourage la collectivité de fermiers biologiques. »
Même s’il n’est pas toujours possible ou pratique de s’approvisionner exclusivement auprès des producteurs locaux, les aubergistes et les restaurateurs de partout au Canada déploient des efforts de plus en plus importants pour présenter la cuisine régionale. Le site www.slowfood.ca est un excellent point de départ pour rechercher des lieux qui adhèrent au concept.
Et même si la liste s’allonge de jour en jour, nous vous proposons une poignée d’adresses réputées pour leur carte de mignardises produites à partir d’ingrédients qui ne viennent jamais de très loin :
Colombie-Britannique :
Raincity Grill, à Vancouver, www.raincitygrill.com/Featuresmenu.cfm
Sooke Harbour House, à Sooke, www.sookeharbourhouse.com
Manitoba :
Lux Solé, à Winnipeg, au Manitoba, www.luxsole.com
Nouvelle-Écosse :
Chanterelle Country Inn, au Cap Breton, www.chanterelleinn.com
Ontario :
The Urban Pear, à Ottawa, www.theurbanpear.com
Saskatchewan :
The Willow on Wascana, à Regina, 305-585-3663, www.willowonwascana.net
Calories, à Saskatoon, www.caloriesrestaurants.com
Territoires du Nord-Ouest :
Blachford Lake Lodge, à Yellowknife, www.blachfordlakelodge.com
Article rédigé par © J. Ovenell-Carter, avec la permission de la Commission canadienne du tourisme.
|